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“Ils saisirent la fluidité des choses naissantes, la labilité du monde en formation. Entre ce que Valéry appelait ‘le vide et l’événement pur’, dans cette indécision du temps et de l’espace où surgit la forme, déjà discernable et dicible, pas encore fixée, ils pensèrent la création en songeant à la graine et à la plante, au levain et à la pâte, à la présure et au fromage, à la semence et à la greffe.”

Jackie Pigeaud, l’Art et le Vivant, 1995.

“Delphine Mogarra est en constante expérimentation, en observation et analyse continues du monde. Les moindres petits morceaux de matière deviennent des univers, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, l’artiste fait le pas, photographie, cadre, déchire et nous entraine avec elle dans une échelle nouvelle dont elle est la maîtresse, immense et minuscule, abyssale et stratosphérique. À cela les mots s’ajoutent, s’accrochent, s’entremêlent pour raconter sa vision, sa recherche. La poésie, la mythologie, la philosophie, la science, Delphine Mogarra les lit, s’en imprègne et écrit, mettant ainsi en forme les mots comme un paysage sculpté.”

Extrait du texte d’Isabelle Pellegrini / Circa, 2019.

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