Galatée, corps ductile
“L’exposition Galatée, corps ductile à la Villa Henry dévoile la maïeutique expérimentale, la lutte intime de l’artiste pour donner vie à ses œuvres. Et comme Delphine Mogarra ne fait rien à demi, elle pousse son expérimentation au plus loin, étirant le possible physique à son maximum, testant la ductilité de ses corps-sculptures jusqu’à la césure, jusqu’au déchirement final.
Ici l’artiste élabore sa recherche autour de la matière, une matière molle, lisse, tendre, rugueuse ou hérissée selon les pièces et qui se transforme, devient autre, frémissant d’un désir de vie qui, telle Galatée, se métamorphose : de labile, fluide, glissante ou languide à durcie, tendue, érigée, déchirée ou inversement. (…)
Ici se pose son regard : dans l’interstice, dans l’impossible réalisé, dans la poétique expérimentée, analysée. Ici, la recherche d’un équilibre de la pesanteur, d’une esthétique de la transparence, l’analyse de la labilité des forces, de la texturation de la surface, des sensations remplissant les formes ; l’œil à travers les apparences, aspiration, érection, les gouttes montent, les poids s’opposent.”
Extrait du texte d’Isabelle Pellegrini/Circa, commissaire de l’exposition, texte complet ici.